Accueil > Au jour le jour > Elections présidentielles colombiennes : du pessimisme à l’espoir

Elections présidentielles colombiennes : du pessimisme à l’espoir

jeudi 6 mai 2010

Le débat organisé par La Francolatina a mis en évidence que, "plombée" par les résultats des récentes élections législatives du mois de mars, la scène politique colombienne a retrouvé une vitalité marquée notamment par le mélange d’espoir et de craintes suscitées par le "phénomène Mockus".

Antanas Mockus, Juan Manuel Santos, Alvaro Uribe et Noemi Sanin

Avec plus de 60% de voix pour ce que que l’on appelle "el uribismo", la messe politique colombienne semblait être dite après les elections parlementaires du 14 mars dernier et nombreux était ceux qui, à l’instar du journaliste Hollman Morris, étaient convaincus que "les Colombiens n’étaient pas prêts pour en finir avec la para-politique". Autrement dit, un système politique marqué entre autres par la présence des paramilitaires présents notamment dans le Parti d’Intégration National (PIN) qui, téléguidé depuis la prison par des militants d’extrème droite condamnés par la justice colombienne, avait devancé même le Polo Democrático Alternativo, la gauche colombienne, lors des éléctions parlementaires.

Malgré l’heure tardive (21 heures) le débat a suscité un grand intérêt du public.

Paradoxes et particularités de la situation colombienne, c’est lors du même scrutin que le Parti Vert a désigné son candidat aux élections présidentielles du 30 mai prochain et mis en orbite l’ancien maire de Bogotá et leader du Partido Verde, Antanas Mockus. Depuis, jour après jour, les sondages n’arrêtent pas de le placer largement en tête des intentions de vote des colombiens [1].

Le’hirondelle verte fera-t-elle un printemps démocratique ? Les colombiens seraient-ils, malgré le vote du 14 mars, prêts à y croire et surtout a y aller ?

Pour mieux connaître tout ce qui se cache derrière les nombreux clichés qui circulent sur la Colombie et les enjeux des prochaines élections, La Francolatina a organisé à la Maison de l’Amérique Latine un débat avec la participation de la sociologue

Carolina Labrador, Eduardo Olivares, Olga González, Jean-Jacques Kourliandsky et Ricardo Abdallah.

colombienne Olga González, de Jean-Jacques Kourliandsky, docteur en histoire et chercheur à l’IRIS, du jeune journaliste et écrivain colombien, Ricardo Abdahllah et, en différé depuis la Colombie, du journaliste Hollman Morris, dont le pessimisme du mois de mars s’est mué dans un mélange d’espoir, prudence et "envie d’y croire" qui est l’un des traits marquants de l’actuelle campagne présidentielle colombienne.

Nous vous invitons à écouter quelques uns des principaux passages du débat animé par Eduardo Olivares et Carolina Labrador de La Francolatina.

 À écouter aussi : la version intégrale de l’interview de La Francolatina avec Hollman Morris


[1Le dernier sondage en date (Datexco du 30 avril dernier, place Antanas Mockus en tête avec 38.7% des intentions des voix. Le candidat "uribiste" Juan Manuel Santos obtient 26.7% et la candidate du Parti Conservateur Noemí Sanin, 9.8%