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Mineurs chiliens : cherchez les femmes !

mercredi 23 février 2011, par Eduardo Olivares Palma

Dans "70 jours dans l’enfer de la mine", Cristina L’Homme donne la parole à des femmes et des filles des 33 mineurs ensevelis dans le nord du Chili. Nous l’avons rencontrée pour mieux saisir le pourquoi et le comment de cet ouvrage sensible et révélateur.

Le 5 aout 2010, le Chili a commencé à vivre un épisode fort singulier de son histoire récente. L’éboulement d’une mine dans le nord du pays a marqué le début du calvaire de 33 mineurs qui, 70 jours durant, se retrouvèrent coincés à 700 mètres de profondeur.

Il a hélas donné lieu aussi à un déferlement médiatique qui a mis les mineurs au beau milieu d’un show dont l’un des animateurs les plus insolites aura été ni plus ni moins que le président chilien Sébastien Piñera.

Journaliste, reporter et correspondante de guerre, la franco-chilienne Cristina L’Homme a l’habitude d’aller au charbon et de chercher obstinément l’envers des décors imposés par les caméras et les communicants de tout poil. Fort justement, elle les trouve plus intéressant et surtout plus éloquents.

Cristina L’Homme

Cette fois-ci, Cristina a choisi de donner la parole à 3 des nombreuses femmes, filles ou sœurs des 33 mineurs ensevelis. Après les avoir approchées, connues et admirées dans leur « courage et dignité exceptionnelles », elle a décidé de les aider à raconter, au jour le jour, leur espoir, leur désarroi et leur projets pour le jour où leurs très chers reviendraient enfin à la maison.

Dans 70 jours dans l’enfer de la mine, l’ouvrage [1]. qu’elle a publié récemment en France, Mónica, Verónica et Maritza, femmes et filles de mineurs, se racontent avec une franchise totale et une sagesse souvent étonnante.

Nous avons rencontré Cristina l’Homme pour mieux connaître l’acheminement de cet ouvrage qui est certes celui d’une journaliste mais aussi celui d’une femme sensible. Elle a commencé par nous expliquer comment était-elle venue à concevoir cet ouvrage sur le quotidien de ces 3 femmes qui attendaient mais surtout espéraient...


Illustration Musicale : Extraits de "A la mina no voy" et "Vamos mujer" interprétés par les Quilapayún.


[170 jours dans l’enfer de la mine, de Cristina L’Homme. Éditions Prisma