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"Renaissance" des Indiens d’Amérique latine ?

mercredi 24 octobre 2012

L’inconvénient de l’expression « réveil » des Amérindiens est qu’elle suggère, à tort, un long sommeil, ou du moins un assoupissement, alors qu’en réalité l’histoire nous apprend que la résistance des peuples indigènes a pris des formes très variées, permettant de préserver l’essentiel, la vie des communautés et leurs traditions.

Pour Paulo Paranagua le terme de «  réveil  » avait l’avantage de mettre l’accent sur l’essor de la mobilisation, de l’organisation et de la culture des Indiens des Amériques, favorisées paradoxalement par les commémorations, en 1992, du cinquième centenaire de la « découverte » des Amériques.

A cela, Paranagua croit pouvoir ajouter "une nouvelle donne démographique, perceptible dans plusieurs pays du continent" : les peuples indigènes croissent plus vite que la population générale des nations de la région et cette augmentation s’accompagne d’une présence sociale et culturelle plus forte, d’une attention accrue des sociétés dans lesquelles ils évoluent, et souvent d’un respect inédit pour leur mode de vie et leur pensée. Voilà pourquoi, conclut-il dans sa chronique consacrée à l’ouvrage "Sortir de a longue nuit" [1], le terme de "renaissance" semble plus pertinent pour cerner la nouveauté du phénomène auquel nous assistons, des confins de l’Arctique à l’extrême-sud de la Terre du feu.

 Dans l’internet hispanophone


Voir en ligne : Le Monde - France


[1Sortir de la longue nuit : Indiens d’Amérique latine, de Patrick Bard et Marie-Berthe Ferrer (Albin Michel, 208 pages, 35 euros)